Généralités : La colimation des miroirs est en réalité une opération plus simple que certains ne le pensent. Avec un bon réglage nous obtenons des images de qualité.
            Dans un télescope de Newton à focale courte, il est cependant normal de ne pas obtenir les meilleures images qui soient des étoiles très brillantes. Il ne faut pas imputer la qualité moyenne des images à un mauvais réglage des miroirs, mais plutôt à un ensemble de facteurs dont la turbulence atmosphérique.
            Le réglage se fait en deux étapes.
            La première étape à lieu le jour, elle consiste à régler les miroirs de façon approximative. Nous peaufinerons le réglage d'une manière plus précise à l'aide d'une pièce de centrage que nous adapterons au porte oculaire ; cette pièce nous permettra de centrer les deux miroirs de façon plus précise, mais au préalable il faut coller rigoureusement au centre du miroir principal une pastille adhésive ronde de 1 à 2 cm (en fonction du diamètre de l'instrument).
            Tout d'abord, il faut pointer le télescope vers un coin du ciel éclairé (loin du soleil ).
            Lorsque nous regardons sans oculaire dans l'ouverture du porte oculaire, nous voyons une série de cercles concentriques, il faut rendre ces cercles concentriques un par un, en commençant par le plus grand et en terminant par le plus petit.

La première étape : Nous devons en tout premier lieu centrer le miroir secondaire dans l'axe du tube du télescope, en vissant ou dévissant les écrous qui tiennent les lames d'araignée de manière à amener le miroir secondaire le plus au centre du tube, ensuite amener le miroir secondaire au centre du plus grand cercle, celui du porte oculaire : cela se réalise en vissant ou dévissant la vis centrale qui tient le support mécanique du secondaire. Une fois cette fonction réalisée, nous passons à l'orientation du miroir secondaire. Le petit miroir doit prendre le champ de pleine lumière du miroir primaire. Généralement, se sont trois vis de réglage qui permettent de réaliser cette phase (ou le réglage se fait d'une autre manière si le télescope est construit autrement).
            Le dernier réglage consiste à centrer le miroir primaire précisément dans l'axe optique. Cette phase peut être aléatoire et difficile à réaliser.

La fabrication du cheshire : Là, nous pouvons utiliser la pièce de centrage très pratique qui nous permettra de centrer le miroir primaire exactement dans l'axe optique. Sa constitution mécanique est relativement simple à fabriquer. Il est nécessaire d'usiner un tube au coulant standard de votre porte oculaire, épaisseur finie 3mm, et de réaliser une échancrure en V, environ 45°, et de 2/3 du diamètre en profondeur ; pour définir l'emplacement, regarder le dessin.
            Ensuite, usiner une deuxième pièce cylindrique de plein métal ; son diamètre extérieur doit être le même que le diamètre intérieur de la précédente pièce. Nous devons la percer bien au centre de part en part au diamètre 3 ou 4 mm et de nouveau dans le même trou percer au diamètre 7 ou 8, mais sans le déboucher ; arrêter à 4 mm avant l'extrémité, puis un troisième trou au diamètre 12 ou 14, légèrement en retrait du second trou ; exécuter du côté percé un chanfrein à 45°. L'inclinaison doit être la même que l'échancrure en v du tube. Il faut polir la surface chanfreinée pour lui rendre un effet brillant. Nous devons finir le travail en sertissant la deuxième pièce dans la première et faire une découpe propre du côté où on observera avec le petit trou central.

Le réglage avec le cheshire : Nous plaçons tout d'abord la pièce dans le porte oculaire, nous plaçons l'œil devant le petit orifice de la pièce !
            Une petite analyse s'impose : nous voyons si le réglage des cercles concentriques à été bien réalisé.
            Premièrement nous voyons le contour intérieur du porte oculaire avec le miroir secondaire bien centré dans celui ci. Et, dans le miroir secondaire, nous voyons le champ de pleine lumière du miroir primaire, et, relativement au centre, nous observons le reflet de la face arrière du porte oculaire. Plus au centre, nous observons une plage brillante qui correspond à la surface polie chanfreinée du cheshire, et tout au centre, un petit rond noir :c'est là que se trouve l'image de nôtre œil. Et maintenant, nous devons centrer la pastille collée sur le miroir. L'opération du réglage final est simple : elle consiste avec les trois vis arrière du miroir primaire, d'amener l'image de la pastille au centre de la plage brillante. Une fois le réglage terminé, bloquer les vis latérales avec une fraction de jeu pour ne pas mettre de tensions sur le miroir.

La derniere opération : Pour parfaire l'opération, dans un oculaire de fort grossissement, défocaliser une étoile de 3ème magnitude : nous devons voir une grande tache ronde avec des cercles concentriques. La manipulation consiste à centrer les anneaux de manière concentrique en tournant par dixième de tour les vis arrières du miroir principal.

            La meilleure monture équatoriale ne peut fonctionner correctement que Si elle est mise en station. Lorsque l'instrument est mobile, il est nécessaire de faire cette délicate opération à chaque observation. Diverses techniques ont été imaginées pour simplifier la tâche des astronomes amateurs. Toutes les méthodes décrites ici se rapportent à un observateur situé dans l'hémisphère NORD.

1- La visée polaire.

            En principe c'est très simple, l'axe horaire creux est équipé d'une lunette qui permet de viser l'étoile polaire. Dans la pratique c'est un peu plus complexe car l'étoile polaire n'est pas rigoureusement au pâle. Il est nécessaire d'équiper l'oculaire de visée d'un réticule avec un repère excentré qui doit se positionner en fonction de l'heure et de la date ou l'on effectue l'observation. La position de la polaire varie aussi du fait de la précession des équinoxes, ce mouvement est faible mais non négligeable Si l'on veut faire une mise en station rigoureuse. Le réticule doit donc posséder aussi des repères pour positionner la polaire en fonction des années. La lunette de visée peut difficilement être très lumineuse sur un instrument transportable, un diamètre de 30 mm est assez courant. Il faut aussi que cette lunette soit rigoureusement axée sur l'axe horaire et que celui-ci ne présente aucune flexion, ce qui est rarement le cas sur des instruments légers. Ces mises en station sont parfaites pour l'observation visuelle mais rarement suffisantes pour réaliser des photos longue-pose.

2- La visée polaire avec l'instrument lui même.

            Dans ce cas on positionne l'instrument de manière à afficher 90 en déclinaison, et on règle l'orientation et la hauteur de l'équatorial pour viser la pôlaire à l'aide d'un oculaire réticulé. Si l'instrument le permet on peut réaliser un oculaire de visée polaire en repérant les étoiles situées autour de la polaire.

            Cette visée ne peut se réaliser que sur des instruments ayant des focales faibles. En effet il faut pouvoir observer un champ de 1° tout autour du pôle Nord, avec l'oculaire donnant le grossissement minimum. Avec les oculaires au coulant de 1"114 (31,75 mm) le diaphragme de champ ne peut dépasser 28 mm, dans ce cas pour voir un champ de 20 la focale de l'instrument ne doit pas dépasser 800 mm. Si la focale est inférieure à 800 mm on peut reproduire le dessin ci dessous à l'échelle qui convient. La polaire est entourée de deux étoiles de magnitude 6 qui permettent de repérer la position du pôle, cet alignement reste valable pour les 10 années avant et après l'année 2000, après il faudra trouver "autre chose".

            Reproduire ce dessin sur un support transparent en prenant: a = 0.017 x la focale de l'instrument et le placer au niveau du diaphragme de champ de l'oculaire. Ce réticule est dessiné pour un instrument qui inverse l'image. La visée polaire n'est pas possible avec un instrument qui donne des images non conformes. L'instrument doit posséder un nombre pair de réflexion, le télescope de Newton est dans ce cas mais pas la lunette ou 'e télescope "Cassegrain" équipés avec un renvoi coudé.

Utilisation: - Positionner la monture sur 90 de déclinaison. Viser la polaire en orientant la monture et en réglant sa hauteur, s'aider du chercheur. - Orienter l'oculaire pour positionner la polaire et les étoiles de magnitude 6 à leurs places respectives. - Centrer les étoiles. - Bloquer la monture en hauteur et en orientation. - Faire tourner la monture sur son axe horaire et vérifier que l'on peut orienter l'oculaire de nouveau. Si ce n'est pas le cas essayer de changer légèrement le réglage de déclinaison et répéter jusqu'à obtenir la correction (c'est beaucoup plus facile à faire qu'à expliquer).

Limitations: la précision de cette méthode est liée à la précision de la monture équatoriale, l'axe horaire doit être rigoureusement perpendiculaire à l'axe de déclinaison. (sur un télescope à fourche l'axe de déclinaison est donné par les tourillons !). Avec un télescope il est possible que l'axe optique ne soit pas confondu avec l'axe mécanique de l'instrument. Dans ce cas tout se passe comme ci l'axe de déclinaison n'était pas perpendiculaire à l'axe horaire, Si le tube optique peut tourner autour de son collier de fixation on peut faire la part des choses.

3 - La méthode de Bigourdan

            Cette méthode consiste à placer le télescope ou la lunette à peu près dans la position qu'il doit avoir puis à observer le comportement d'une étoile avec un réticule. Cette méthode, même avec de l'entraînement, est longue et délicate. Si l'ensemble de la monture est rigide, il est judicieux de disposer des plots sur le sol dans lesquels la monture se positionnera lorsque l'équatorial sera correctement réglé. Il ne faudra plus toucher aux réglages de l'équatorial lorsque la mise en station aura été réglée.

            On peut utiliser n'importe quelle configuration optique, mais avant d'appliquer la méthode il faut déterminer les directions du Nord et du Sud vue à l'oculaire. Pour ce faire on pointe une étoile vers l'équateur céleste et l'on agit sur l'axe de déclinaison, attention Si l'on fait monter le tube vers le Nord l'étoile dévie vers le Sud.

Les deux dessins qui suivent montrent ce qui se passe lorsque l'équatorial n'est pas disposé correctement:

            La monture est à la bonne hauteur mais dirigée vers l'Est, dans ce cas une étoile située au méridien et sur l'équateur céleste ne suit pas correctement et dévie vers le Sud. Sur le dessin qui représente l'équatorial dirigé vers l'Est, le réticule de l'instrument suit la ligne pointillée alors que l'étoile suit la ligne continue. Si la monture est dirigée vers l'Ouest l'étoile dévie vers le Nord.

            L'équatorial est correctement orienté vers le Nord mais son axe est trop haut ou trop bas: Dans ce cas une étoile au méridien est correctement suivie, ce n'est pas le cas pour une étoile situé à l’Est ou à l'Ouest. On pointera une étoile 6 h après son passage au méridien et à mi chemin entre l'Ouest et la polaire. Si l'étoile dévie vers le Sud il faut baisser l'axe de l'équatorial Si l'étoile dévie vers le Nord il faut le monter. Lorsque vous faites l'opération essayer de vous représenter mentalement ces deux dessins et les choses vous paraîtront beaucoup plus simple. Pour arriver a un réglage correct il est parfois nécessaire de revenir à la première opération, puis à la seconde, surtout Si la focale de l'instrument est longue. Lorsque votre instrument équatorial sera correctement orienté, vous aurez une bien meilleure satisfaction à observer, pensez y.

Vous connaissez sans doute le célèbre Telrad... "Au travers du Telrad, vous voyez le ciel tel que les cartes le décrivent, et non pas comme une portion renversée et grossie". Mais ce type d'appareil a un prix... astronomique(autour de 395,00F)!

1°) Il faut éclairer par la tranche une plaque de plexiglas, au centre de laquelle on aura creusé un petit trou. Voir ci-dessous...1°)

2°) Puis on prend un boîtier en plastique. On réalise une encoche sur sa face supérieure pour que la plaque de plexiglas puisse venir s'y engager. Voir ci-dessous...

3°) On réalise un petit circuit électronique: on monte en série une DEL à haute luminosité, une résistance de 330 ohms, un interrupteur et une pile 9 volts.

4°) On place ensuite la plaquette de câblage dans le boîtier de manière à éclairer la tranche du plexiglas.
Ce nouveau dispositif est un système de pointage "génial" ! Il permet de pointer n'importe quel objet en quelques secondes, quel que soit le diamètre de l'instrument sur lequel il est fixé.

Comment stopper la buée du TELRAD
C'est relativement simple, en chauffant !!

  COMMENT SE CONSTRUIRE L'ANTI BUEE

  Le matériel nécessaire à sa construction est le suivant :

La quincaillerie

- Fer à souder
- Soudure
- Perceuse
- Foret
- Du fil électrique
- 30 mn de patience

  Les pièces constituantes

- Un interrupteur
- Une pile 9V type PP3
- Une résistance de 57 ohm - 4W

Le montage

La pile et l'interrupteur

 

La résistance montée très près de la vitre en plexiglas

 

Le Telrad remontée avec un petit pare-buée en feutrine